Nous connaitre dans les détails ...
La Ferme des Chèvres Feuilles a été fondée en 2010 avec 2 associés. Partie de rien, la structure a été implantée sur l’emplacement d’une ancienne ferme abandonnée. Une chèvrerie et un atelier de transformation ont été construits sur l’emplacement de l’ancien bâtiment agricole alors en ruine.
La structure comportait alors 3 pôles :
- Pôle Élevage de 80 Chèvres productrices de lait.
- Pôle Fromagerie : transformation du lait en Fromages
- Pôle Commercialisation : ventes des produits transformés en directe sur la ferme ou sur des marchés, en restauration et commerces de proximités.
J’assurais alors la partie Fromagerie et la partie commercialisation en m’implantant sur diverse marché locaux et mon associé s’occupait du pôle élevage.
Concernant le fonctionnement de la ferme, la priorité est donnée à la qualité de vie de nos chèvres, ainsi ces dernières profitent autant que possible de l’herbe bien verte de nos prairie et mange du foin produit sur nos parcelles durant les saisons où la pâture extérieur est impossible.
N’ayant pas une grande surface (30 ha), j’ai opté pour l’achat des céréales (féverole, maïs, orge, triticale, tournesol) nécessaire à leur alimentation. J’ai cependant pris soin d’acheter ces céréales exclusivement à des producteurs locaux se trouvant à moins de 15 km afin que notre structure soit un élément actif de l’économie locale, juste retour des choses, selon moi, gageant sur un écoulement local de mes produits.
Fervente croyante de la production et de la distribution locale de produits artisanaux de qualité, c’est tout naturellement que j’ai choisi la vente en directe en vendant mes produits à la ferme et, surtout, sur des marchés locaux. Dès le commencement une dizaine de restaurateurs locaux m’ont accordés leur confiance et soutenue ma démarche de partenariat de proximité.
Amorçant la ventes en directe sur de multiples marchés, apprenant les règles, coutumes et façon de faire, au bout de 12ans, je suis désormais connue et reconnue pour la qualité de mes produits fromagers. J’ai ainsi pu me distinguer lors de concours fromagers en Auvergne.
Ainsi après plusieurs années de présences sur de nombreux marchés locaux, j’ai fini par restreindre, faute de temps, à 5 marchés hebdomadaires, (Mardi à Culan et La Chapelaude, Vendredi à Chateaumeillant, Samedi et Dimanche à Montlucon).
Je commercialise mes produits aux entreprises et collectivités publiques locales tel que des cantines de collèges et écoles primaires, tel que celle du Collège Jean Moulin et Marie Curie, au travers du réseau Agrilocal mais également en direct , comme par exemple, la résidence de Vesdun.
Toujours dans une démarche de qualité du produit, en 2015 et jusqu'à ce jour, l’ensemble des parcelles sont conduite sans traitement phytosanitaire, quant aux chèvres (et le lait qu’elles produisent), .
En perpétuel quête d’innovation, je me suis essayé à la création d’une gamme de savon à base de lait de chèvre en déposant mes propres formulations. Grâce à l’aide de la savonnerie Bourbonnaise, Labelisée Nature et progrès ainsi que Slow cosmétique, la ferme des Chèvres Feuilles propose depuis 2014, 3 sortes de savons ainsi qu’un shampoing, tous à base de lait de chèvre frais et d'ingrédients issus de l'Agriculture Biologique.
Cette année quelques nouveautés ont rejoint notre gamme. Celles-ci fabriquées toujours avec des produits naturels issus de la ferme, des plantes sauvages cueillies à la main dans nos champs en passant par la cire d'abeille de notre rucher jusqu'au carotte du potager, toujours dans le but d'optimiser les vertus loin de la production de masse.
En partenariat avec la Boulangerie de Saint Désiré, j’ai ajouté à mon étale des feuilletés au fromage de chèvre, puis avec le concours d’une artisan pâtissière, La D'moiselle, j’ai testé une recette de caramel au lait de chèvre. Depuis peu la folle imagination du Artémis Café nous permet de faire partager une multitude de saveur à travers des cheese-cakes au fromage blanc de nos chèvres, comme Potimarron, châtaigne et épice de noël l'automne dernier.
Vous l’aurez compris, j’ai de multiples idées et l’envie de travailler avec le monde des artisans locaux pour conjuguer et promouvoir les nombreux savoir-faire de notre région !
L'agrandissement du troupeau a été initiée en 2016 afin de répondre à la demande des amateurs de fromage qui croit régulièrement en le portant à 96 chèvres.
La même année, suite au départ de mon associé qui a souhaité donner une autre orientation à sa vie professionnelle et privée, je me suis alors retrouvée seule pour réaliser l’ensemble des activités. Je me suis alors donnée un an pour décider si la ferme était viable et définir comment assurer de manière pérenne toutes les activités ainsi que mes obligations familiales.
Grâce à l’aide de mon père qui assurait les traites les jours de marché, au bout d’un an d’activité, malgré ma meilleure volonté et mes efforts, force est de constater que je ne peux pas assurer seule l’ensemble des activités de la ferme quand bien même je diminuerai la taille de mon cheptel.
Par convictions je refuse de renoncer à être producteur ET transformateur, aussi pour continuer à faire vivre mon projet, il me faut déléguer un certain nombre de tâche à minima une partie du pole élevage, voir une partie du pôle transformation au travers de l’embauche d’un employé.
Par contre l'exploitation ne pourra assurer l’embauche d’un employé qu'à la condition d’augmenter le nombre de fromages et autres produits transformés et vendus.
Aujourd'hui en portant le nombre de chèvres à 150, je peux produire les quantités nécessaires à assurer les charges de l’embauche d’un employé saisonnier et d'un apprenti.
Au vue des changements climatique, j’ai opté pour l’implantation d’un hangar avec une toiture isolé. Ce projet couteux permettra de rendre plus supportable les basses températures de l’hiver mais surtout les canicules estivales. Fournir à mon troupeau les meilleurs conditions de vie possible me semble essentiel et je suis convaincue que ce bien-être se répercute sur la qualité du lait produit d’une part, mais aussi sur la durée de vie de mes chèvres.
D’autre part, en observant les chèvres, j’ai pu m’apercevoir qu’elles avaient une prédilection pour le pâturage des haies de tout type de feuillage jusqu’à 1m20 de hauteur, et ce, avant de consommer l’herbe présente dans le champ.
Outre le fait de pouvoir montrer qu’il est possible de vivre de son travail d’artisan producteur, c’est avec fierté et passion, que chaque jour, je travaille à la promotion de l’image et du savoir-faire de mon métier de producteur affineur au sein de notre belle région!